Une femme avertie en vaut 3
Le réchauffement planétaire prend le mors aux dents. 49°C près de Vancouver, quoi de plus effrayant ? Chaque année voit de nouveaux pics de température. 2020 avait été une année particulièrement catastrophique, avec des augmentations de température extravagantes en Sibérie.
Les chiffres annoncés laissent de glace d’ailleurs la plupart de nos amis terriens, ce qui laisse songeur. Les hommes sont encore de grands enfants. Pour les scientifiques concernés, c’est la preuve de la validité de leurs hypothèses, émises il y a déjà un bon moment, mais c’est un tout petit, petit lot de consolation face à l’indifférence angoissante.
Les sociétés humaines réagissent tout de même, et prennent des multitudes de petites décisions pour tenter de changer la trajectoire. Et pourtant, plus on va décarboner les économies, plus ce réchauffement va s’accélérer. Car les immenses nuages d’aérosols, d’origine humaine, qui ont tendance à masquer cette augmentation, vont globalement diminuer.
Ils ont déjà diminué en Europe depuis quarante ans, avec l’impressionnante baisse de dioxyde de soufre dégagé lors de la combustion de charbon. En 1952, à Londres, le fameux smog avait fauché 12000 personnes. Ce mot avait d’ailleurs été créé cette année là ( smoke +fog). Les habitants de Vancouver ne voyaient plus le soleil.
Et depuis, le nombre de journées de brouillard a considérablement diminué, puisqu’il a été divisé par deux pendant cette période, en Europe. Sur Paris, globalement, la pollution décroit régulièrement depuis quelques années, l’ozone étant le seul gaz en légère augmentation. Même si bien sur, cette décroissance est insuffisante, en terme d’impact sur la santé publique.
En 2017, le Chine a pris des décisions drastiques pour freiner l’effarante pollution aérienne : des populations entières ont retrouvé les appartements glacés en hiver.
Le pétrole, et surtout le charbon dégagent en brûlant des particules, qui forment comme un bouclier opaque aux rayons solaires. Avec des régions très touchées, d’autres moins. C’est pour cette raison que globalement, le réchauffement a été masqué pendant quelques dizaines d’années. Réalisez qu’un tiers des habitants sur terre ne peuvent plus voir la voie lactée la nuit !
Avec le ralentissement des économies, la suppression progressive des centrales au charbon, le plafonnement des extractions de pétrole, les émissions de microparticules vont baisser ces prochaines années, lentement.
Si cette tendance se maintient, la vie sur terre sera sauvée.
Energie solaire, centrales nucléaires, éoliennes, vélos, scooters, tricycles électriques, transports en commun, covoiturage, micro-voitures de faible puissance, économies d’énergie via l’isolation, reforestation, et tout le Saint-Frusquin, ce qui fait, en pratique, la très grande difficulté de la transition énergétique.
Il existe un lien organique entre croissance et consommation énergétique. Toute personne favorable à la croissance mondiale, ( économistes ) , est donc favorable à l’augmentation de la consommation énergétique.
Si cette consommation énergétique repose sur le pétrole, et c’est le cas jusqu’à maintenant, cette personne est donc favorable au suicide de l’humanité.
Si chacun pense à se protéger de ces températures extrêmes, ce n’est pas malheureusement pas de ce côté que viendront les difficultés : c’est la famine, qui frappe brutalement, aveuglément. Le Yemen, la Syrie, le Liban , le Soudan, le Nord de Nigeria sont les premiers pays touchés.