Des chevaux vapeurs pour une paire de boeufs
La générosité américaine ne saute pas aux yeux, dans l’histoire récente. Et pourtant, la génération précédente se souvient avec une très grande émotion de l’arrivée des soldats américains sur le sol européen, qui signifiait la fin de la guerre. Cette intervention grandiose a été suivie ensuite d’une aide à la reconstruction : l’Allemagne hitlérienne en folie avait laissé derrière elle un champ de ruines.
Dans les années 1950, l’agriculture française subit une révolution.
Le plan Marshall permet aux paysans de s’affranchir de la traction animale, et de ses contraintes. Suivant les régions, et la grandeur des fermes, les chevaux, les boeufs ou les vaches tractaient les lourdes charges.
Pour à peine plus que le prix d’une paire de boeufs, l’agriculteur voit sa vie devenir moins pénible en s’aidant d’un tracteur.
Au prix d’une nouvelle nécessité : l’importation de pétrole.
Récemment, dans les années 1990, la générosité américaine s’est manifestée de manière totalement invisible. Elle a permis pourtant de probablement sauver l’Afrique d’un désastre humanitaire. La Lybie avait été le pays le premier touché de ce continent par l’arrivée d’une effroyable mouche, la Lucilie bouchère. Et c’est le président Américain Bush (père) qui a autorisé l’usage d’une « lutte biologique », maîtrisée par les scientifiques américains, malgré la personnalité contestée du président Lybien, Kadhafi. Personne n’a d’ailleurs jamais critiqué l’éradication de cette espèce dans quelques pays touchés, grâce à ce savoir faire américain.