Rouges jardinspar Guy Grandjean
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Nous sommes la nature

Bactériologie

Street Art Paris, en haut de Belleville

Les hommes s’inventent une nouvelle maladie

 On pourrait dire que « les maladies de civilisation » ont été créées par l’homme, puisqu’il est à l ‘origine de nos” nouveaux comportements”, parfois nuisibles.

Mais là, je vais vous parler d’une maladie nouvelle, aussi nouvelle que pouvait être le SIDA dans les années 1980, ou le SRAS en 2003. Cette maladie nouvelle n’a pas du tout le caractère violemment épidémique des deux viroses, je vous rassure… mais…

Les savants savent fabriquer, bricoler des virus depuis peu, dans l’enceinte confinée de laboratoires, façon legos, mais notre nouvelle maladie, elle, tient plutôt à une expérience en grand, dans la vraie vie.

Elle a pour origine la bêtise humaine, mais pas la petite bêtise qui nous poursuit tous, à l’affût chaque jour, dès qu’on est né. Non, c’est du lourd, de la méga bêtise pour de pas dire de la giga, ou de la téra bêtise, préfixes maintenant connus de tous.


IMG_0007.jpg Guy Grandjean

En modifiant totalement des comportements alimentaires ancestraux, nous traumatisons nos systèmes digestifs, et au passage le microbiote, c’est à dire notre kilo, bon poids, de bactéries intestinales.

De nombreux pays sont passés ainsi de régimes de pénurie, voire de famines à des régimes de pléthore, en une génération. Le virage le plus extraordinaire a été pris en Chine, où Mao Tsé Tung a pu créer les conditions d’une famine à 30 millions de morts dans les années 1960. Puis Deng Xiaoping a pris le manche, et en 2020 ce pays domine le commerce mondial.

Les microbiotes ont tenté de s’adapter à ces bouleversements, vainement, l’évolution biologique nous surprend, avec son cortège de nouveaux troubles, comme l’allergie, les maladies de l’intestin, l’autisme, etc. .

Et au même moment dans notre histoire toute récente, deux révolutions mondiales se sont produites.

Le monde s’est couvert de déchets, et en particulier d’excreta, humains et animaux, mal gérés dans la plupart des pays, générant une pollution accablante, universelle.

La propreté, trop souvent impratiquable

La deuxième révolution a été le premier pilier de la révolution médicale, la révolution antibiotique, une félicité extraordinaire, qui est en train de tourner vinaigre, c’est un euphémisme.

Donc pour créer cette nouvelle maladie, quatre « facteurs humains » se sont alliés, quatre affreux, les Dalton, et ils ont réussi à faire émerger une nouvelle maladie, à l’origine de laquelle on détecte un nouveau germe. Ces Dalton travaillent sous l’égide d’une marâtre connue de tous, mais taboue, la surpopulation humaine, la bombe démographique qui explose sous nos yeux aveugles.

-Comportements nouveaux

-Microbiote dévasté

-Pollution excrémentielle

-Usage désinvolte des antibiotiques

Cette bactérie de nos intestins n’est pas vraiment “nouvelle”, sensu stricto, mais elle s’est tellement transformée, gonflée de plasmides, elle est devenue tellement cauchemardesque, qu’elle mérite une nouvelle appellation. Elle est capable maintenant d’investir nos canaux biliaires, de survivre dans la bile. Elle peut ensuite coloniser le foie sous forme de foyers infectieux chez les patients, certains auparavant jeunes en pleine santé. Ces abcès hépatiques sont décrits en Chine, aux States, en fait partout dans le monde, pour l’instant en petit nombre, à part l’Asie. Cette bactérie est la plus connue des bactéries intestinales, après le E coli. Cette Klebsielle, dite hypervirulente, donne des sueurs froides aux médecins, asiatiques pour l’instant. KpHv

La Klebsielle initiale est notoirement connue de tout le monde hospitalier pour récupérer toutes sortes de résistances aux antibiotiques. Elle est même devenue extrêmement résistante dans les hôpitaux de quelques pays européens. Et quand la KpHv adopte ces résistances…

Pour lutter contre elle, une seule solution, faire preuve d’intelligence, ordonner nos connaissances.

Notre rapport à l’univers doit changer, unique voie de sortie. Changer ce rapport est simple, il suffit de commencer à aimer, l’univers , la nature, qui vit en nous !

IMG_0008.jpg Guy Grandjean

Si le cœur ne contemple pas, l’œil ne verra pas, proverbe caucasien.

Et la tête n’aimera pas apprendre PI, ce nombre si utile aux sages.

 

Répartition mondiale de la Klebsielle hypervirulente