Rouges jardinspar Guy Grandjean
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Quand un biologiste libère un parano

Humeur


Un grillon entré dans la cuisine, et cherchant la sortie. C’est lui qu’on appelait “le grillon des foyers” car il investissait volontiers les maisons en hiver, se réfugiant souvent dans les conduits de cheminée. Où son chant charmant était apprécié …

Un grillon entré dans la cuisine, et cherchant la sortie. C’est lui qu’on appelait “le grillon des foyers” car il investissait volontiers les maisons en hiver, se réfugiant souvent dans les conduits de cheminée. Où son chant charmant était apprécié de tous.

A l’ambassade des Etats-Unis, à Cuba, entre fin 2016 et août 2017, des diplomates en poste à La Havane et leurs conjoints, s’étaient plaints de troubles divers, de maux de tête, de vertiges, une vingtaine de personnes en tout. Les médecins n’arrivaient pas à déterminer l’origine de ce mal mystérieux qui les frappait, dans un contexte diplomatique tendu, puisque cette ambassade avait été fermée pendant des dizaines d’années, depuis l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir.

Donald Trump avait dénoncé cette réouverture opérée par Barak Obama, mais il avait besoin des votes des cubains anti-castristes de Miami pour gagner en Floride, et donc être élu. Il s’était donc contenté de rappeler quelques diplomates en place. Depuis plus d’un an, on en était toujours aux spéculations : des experts américains pensaient à une malveillance cubaine, mais de quelle nature ? Les problèmes d’audition dont se plaignaient ces diplomates restaient incompréhensibles, même s’ils avaient tous remarqué un bruit plutôt aigu, perturbant, dont ils n’arrivaient pas à préciser la source. L’une des hypothèses américaines, était que les cubains disposaient d’une arme sonique pour nuire aux diplomates.
Récemment, deux chercheurs, dont l’un de l’université de Berkeley, viennent de résoudre le mystère. Ils ont enregistré, analysé le son, en ont déterminé la  fréquence, la puissance, les oscillations. Ils ont trouvé qu’il correspondait exactement au chant d’un grillon local. Ce « grillon à queue courte » dépense une énergie phénoménale à chanter la nuit, pour le rapprochement sexuel. Des chercheurs ont montré qu’il consommait toutes ses graisses, même des lipides stockés dans ses testicules !

 Son chant peut ainsi atteindre les 100 décibels, et donc perturber plus d’un dormeur !!


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003 Grillons-4.jpg Guy GRANDJEAN

Le grillon du métro parisien, qui avait investi tout le réseau, s’entend moins depuis l’interdiction de fumer dans les endroits publiques. Il se nourrissait des mégots jetés en abondance sur les voies.