Rouges jardinspar Guy Grandjean
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A quand une belle embellie d’embolies ?

Ecologie

 
En Sicile, un palmier qui surprend !

7 milliards de personnes viennent de commencer un voyage, qui démarre sur les chapeaux de roues. En 2019, plus personne ne nie le réchauffement climatique. Qu’est-ce que voyager ? A chacun sa manière… Souvent se déplacer, changer d’horizon, chaque jour. Chaque jour faire son lot d’impressions nouvelles. Des rencontres,  de nouveaux visages, paysages, de nouveaux sons, pouvoir jouir de la beauté infinie du monde.

Mais c’est aussi affronter de nouveaux mots, des hommes différents, de nouvelles cuisines, de nouvelles lois, en un mot c’est s’adapter, et ce peut être difficile.

Le voyage de nos 7 milliards d’êtres humains ne va pas être simple : la destination, d’abord, est inconnue. Chaque jour amène son lot de nouveautés, comme dans tout voyage.

Un voyage vers l’enfer ?

Nul ne le sait, même si l’explosion d’embolies cette année n’a rien de rassurant : car l’embolie tue les arbres comme elle peut nous emporter, et si nos arbres meurent, qui va absorber le CO2 ?

Question bête.

Les arbres et le phytoplancton sont les principaux amateurs de CO2
Les arbres et le phytoplancton sont les principaux amateurs de CO2

En 2012, des spécialistes de la forêt  (INRA et ONF) affirment que 70 % des espèces forestières françaises sont à la limite de l’embolie.

On sait que les hommes et les femmes risquent l’embolie par la présence de petits caillots dans le sang. Mais les arbres ?

 Les arbres ont deux manières de résister à la canicule : la première c’est de fermer les petits trous par lesquels ils respirent. En terme savant les stomates. Mais c’est une défense limitée,  ils restent alors sous la menace d’une surchauffe, létale.

 Regardez un chien qui a chaud : il halète, il dégage de la vapeur d’eau qui exporte de la chaleur. Vous et moi on ne halète pas, parce qu’on n’est pas velu, et qu’on préfère transpirer, c’est  plus élégant, quoique que ça puisse dégouliner indiscrètement.

Un arbre fait pareil, sauf qu’on ne l’entend pas : il accélère l’évapo transpiration, c’est à dire qu’il pompe plus d’eau, qui circule plus vite dans ses vaisseaux, puis qui s’évapore au niveau des feuilles ; et c’est là qu’il risque l’embolie, gazeuse, car de petites bulles d’air peuvent se former, et bloquer la circulation de sève dans ses vaisseaux. C’est irréversible, et l’arbre meurt.

Arbre corse en pleine santé
Arbre corse en pleine santé

En 2019, où en est-on ?

Une remarquable épidémie d’embolies, sous les coups de boutoir des °Celsius, annoncée par les forestiers. Car si les hommes se souviennent de la canicule de 2003, les arbres eux vivent cet excès depuis cette date, presque tous les ans en France. Et sur la planète dans son ensemble, une épidémie d’incendies, dont des géantes russes non controlées.

 Réaction des sociétés humaines ? : NADA, que dalle, que pouic, encéphalogramme plat.

 

Les hommes sont si loin de la nature ! Et de ses inviolables lois physiques !