Nous entretenons un lien organique puissant avec notre mer
La déficience iodée chronique se détecte par une élévation de l’hormone hypophysaire, la TSH : l’hypothyroïdie « infraclinique » entre dans ce cadre.
Elle est fréquente, surtout chez les femmes.
En France le traitement est la Lévothyroxine, qui a défrayé la chronique il y a quelques mois. Cette attitude est soutenue par les sociétés savantes, et la Haute Autorité de Santé, ce sont les recommandations officielles.
Je rapporte une étude belge sur l’intérêt de la supplémentation en iode.
On propose 100μg/j d’iodure de potassium à 31 patients adressés pour suspicion d’hypothyroïdie, TSH augmentée, et sans auto immunité thyroïdienne. Les patients sont suivis en moyenne 12±8 mois.
Avant traitement :
TSH est de 3,5±0,8, FT3=3,36±0,62, FT4=10,9±2,18, iodurie = 67±22 et volume thyroïdien=5,8±0,3.
Après prise d’iodure 100 ug
: TSH=2,4±0,45 (p <0,001), FT3=3,02±0,3 (p =0,18), FT4=11,9±0,8 (p =0,19), iodurie = 125±68 (p =0,01), volume=7,3±0,3 (p =0,3).
La correction du déficit iodé s’est accompagnée dans la majorité des cas d’une normalisation de la fonction thyroïdienne et d’une amélioration clinique, sans nécessité d’un traitement par le Lévothyrox.
Seuls 2 patients sur 31 ont développé des anticorps anti TPO, la TSH ne s’est pas corrigée, nécessitant un traitement par Lévothyroxine.
9 fois sur dix, donc, un apport de 100μg d’iode/j ne s’est pas associé avec la survenue d’une auto immunité thyroïdienne.
Personnellement, je penche belge…