Nous les châteaux, gazons, grillons !
Le bourgeois gazé grillé
En 1789, la bourgeoisie a succédé en France à l’aristocratie dans la conduite des affaires du pays. Avant la révolution française, cette aristocratie s’était montrée aveugle et sourde au mécontentement général, c’est ce que l’histoire a retenu. Dans le siècle suivant, la bourgeoisie qui lui a succédé est à l’origine des progrès considérables du bien être général.
Ceci bien sur, à travers des conflits qui ont émaillé notre histoire, même récente. Pas d’histoire à l’eau de rose. Mais, avec les progrès scientifiques, et surtout, avec la maîtrise d’une énergie presque gratuite, l’Europe a connu, et connaît encore une longue période sans guerre, sans famine.
Le bourgeois de naguère s’enrichissait au passage, et l’argent amassé avait une grande valeur de survie. Les récoltes pouvaient être mauvaises, c’est d’abord le bourgeois et sa famille qui survivaient. Le moyen âge, juste avant, nous en a laissé des traces : les châteaux forts qui parsèment notre territoire témoignent de la violence omni régnante, et du besoin de se protéger, et d’amasser, pour survivre.
Cette valeur de survie du patrimoine est toujours recherchée par l’ensemble de la population mondiale. Les pauvres en rêvent, et les riches la cultivent, pourrait-on dire d’une manière lapidaire, fausse bien sûr, mais juste, “en gros”, et ceci sur la planète entière, dans tous les pays.
Coluche :
Dieu a dit « Je partage en deux , les riches auront la nourriture, les pauvres auront de l’appétit »
2019 siffle la fin de la partie.
En libérant dans l’atmosphère des quantités astronomiques de CO2, nous nous sommes gazés littéralement, sans en imaginer les conséquences physiques : mais plus personne ne peut plus l’ignorer maintenant, tant est manifeste la violence et la rapidité du réchauffement climatique. Le mot cataclysme n’est pas trop fort. La planète est fébrile, et la mort nous attend tous, bourgeois ou pas, si nous ne réagissons pas.
Il existe un lien mathématique entre la richesse matérielle, et l’émission de CO2. La seule solution réaliste est donc de demander à la bourgeoisie mondiale de modifier profondément son standard de vie, de se désembourgeoiser en quelque sorte !
Et de demander à tous de changer de rêve !
Le dos au mur, nous réussissons à faire le dos rond ! Mais ce n’est pas le mur qui bouge, c’est nous qui nous projetons vers l’enfer.
La sourde oreille ! L’indifférence ! Les sécheresses inconnues de mémoire d’homme nous coulent dessus comme l’eau sur le dos d’un canard !
Les engagements pris en 2015 à la COP 21 de Paris sont restés lettre morte.
Comme si c’était, comme toujours, l’autre, le responsable ! Chinois, Américains, Européens…Tout le monde se renvoie la balle …
Or nous sommes tous des cons cernés !
Et celui qui continue à accumuler les biens, donc à émettre du CO2 en masse, creuse notre cercueil à tous, et beaucoup plus vite qu’avec les dents !
Reste la lucidité d’une partie de la population « éclairée », comme a pu être dans l’histoire cette bourgeoisie.
2 plus 2 font quatre, aucune molécule de CO2 n’échappe à sa capacité à absorber dans l’infra-rouge, à réchauffer l’air, donc l’atmosphère.
Ce qu’on appelle une loi naturelle, une loi physique : connaissez vous quelqu’un qui échappe à la gravité ? Qui lévite ?
A cette « population éclairée » d’entrainer toute la population, de lui prouver qu’il faut tous, tout changer, tout de suite.
Mince, très mince espoir !
Epaisseur de l’espoir : un cheveu ? un micron ? un angstrom ? un picomètre ?
On peut se consoler en observant dans l’histoire des aveuglements « de masse » : celui qui me vient à l’esprit est l’aveuglement et la surdité du peuple allemand d’avoir choisi comme chef un psychopathe. Aveuglement et surdité européennes aussi, Hitler étant appelé en 1933 « monsieur Hitler » par tous les médias de l’époque !
A bien des égards, en 2019, nous sommes psychologiquement en 1933 : c’est l’année où Hitler prit le pouvoir à la suite d’élections.
Cette année là, on pouvait déjà sentir, voir, entendre, savoir, en un mot observer, que « ça sentait le gaz « .