Comment s’accorder à l’accablant cagnard
Matmata, village troglodyte du Sud Tunisien
Les chaleurs qui nous ont accablé récemment en Europe sont observées depuis fort longtemps dans les pays africains. De fait, ce n’est pas à nous de leur donner des solutions, c’est plutôt l’inverse. Comment survivre à des 40°C, bientôt à des 50°C, qui ont été frôlés aux Etats-Unis il y a peu ?
La réponse des habitants de Matmata, au Sud tunisien, est vieille de 3000 ans et paraît quasi idéale : ils se sont enterrés. D’où cet aspect lunaire, ces cratères qui sont des entrées de leur habitat de type troglodytique.
Au milieu du trou, un puits.
Dans les salles souterraines, l’inespéré confort thermique pendant la saison chaude.
Impossible évidemment de transposer ce système dans nos pays fortement urbanisés !
On peut couper la poire en deux : habitat semi-enterré avec mur de terre crue paillée épais. Vous avez la formule gagnante : de l’isolation et du confort thermique dû à l’inertie calorifique de ce matériau. Pour les habitats en hauteur : des briques adaptées.
La couleur : du blanc partout, qui réfléchit plus qu’il n’absorbe la chaleur.
Dans tous les cas, éviter les clims qui ne font qu’aggraver notre situation. D’une part elles augmentent la température extérieure des villes, et elles nous rendant dépendants de l’énergie électrique, qui subira fatalement des coupures en été, comme en hiver !
Autre nécessité ; des arbustes autour de la maison pour ombrager, naturellement. L’effet « ilot de chaleur urbain »peut engendrer des différences de température importantes par rapport à la campagne, jusqu’à 10°C !
D’où l’impérieuse nécessité de verdir les villes ! Et pas qu’avec un pot de peinture verte de green washing !
Non seulement l’arbre fait parasol, mais il évapotranspire continuellement l’eau captée par le système racinaire, ce qui fait de lui un climatiseur naturel. La transformation de l’eau liquide en eau gaz, l’évaporation, consomme de la calorie. Un beau chêne peut évaporer quelques centaines de litres d’eau par jour.
Quant à nous, terrés dans la cave devant notre ordi, ou la guitare à la main, nous dégustons de bonnes soupes froides, agréable moyen de se rafraîchir, physiologiquement adaptées. Gaspacho andalou quoi de meilleur ?
Continuons notre adaptation : d’un point de vue médical, la Djellaba a deux gros avantages : elle vous aide à prévenir des mélanomes et des carcinomes, ces deux pathologies étant dues aux expositions UV en général. Et quand le tigre est là, le moustique détesté, elle vous permet de faire des économies du répulsif DEET : bref un vêtement plein d’avenir !
Et en lin ou en coton, c’est très confortable sous le cagnard …